Vive la malbouffe : A bas le bio

J’ai lu pour vous le second volume du livre sur la nutrition par les mêmes auteurs : Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens

Voici un autre compte-rendu :

Dans le vin on trouve de la caséine qui est un agent d’assemblage des protéines de lait qui sert également à la clarification de la couleur. On trouve aussi de l’ovalbumine issu du blanc d’œuf et de la lysozyme afin de contrôler la population des bactéries. Enfin pour accélérer la biochimie, améliorer la filtration et renforcer le goût on trouve des enzymes œnologique ou protéines de synthèse qui servent à contrôler sa maturation et qui sont des accélérateurs de nature. Les vins ont un pourcentage d’alcool qui ont augmenté de 1 à 2 points à cause des effets du réchauffement climatique.

Les ananas contiennent de l’éthéphon qui est un dérivé synthétique de l’acétylène et sont maintenant tous issus du Costa Rica plutôt que de l’Afrique de l’Ouest. 2 sur 21 contiennent plus de 5 % de la part autorisée.

L’angus que vous trouvez dans vos assiettes est en fait un croisement de bovins que l’on appelle black angus qui mangent des tourteaux de soja et des épluchures de pommes de terres. On lui appose un implant derrière l’oreille afin de lui injecter des hormones de croissance. C’est le boucher des stars Yves le Bourdonnec qui le dit.

A force de faire ingérer des antibiotiques aux bêtes a des fins antiparasitaires, on obtient l’effet inverse, les bactéries résistent aux antibiotiques et sont parfois très mauvaises pour notre microbiote et notre corps.

Pour donner le goût fumé au saumon on utilise des arômes artificiels pendant une seule journée contre une semaine pour un fumage au feu de bois, effectivement c’est plus rentable.

L’aspartame, le fameux édulcorant ou sucre de synthèse que l’on trouve dans près de 6000 produits provoquent le cancer du foie et poumon chez les rats. Une femme qui boit une cannette de soda à 25 % de chance de faire une fausse couche et 75 % avec quatre d’entre elle. On pense aussi que l’aspartame provoque des leucémie ou cancer du sang et des seins.

On a utilisé des photons X pour analyser les artères de 52 momies conservées et les pharaons friands de beurre, de fromage et de lait avaient des maladies cardiovasculaires (la circulation entre les artères coronaires) graves. Ils avaient toutes les chances de faire des infarctus du myocarde, principal muscle du   Coeur

Les peintures anti salissures des bateaux largues des issues de la chimie des molécules dans l’eau, notamment du tributylétain, de symbole atomique Sn(tableau périodique) qui changent le sexe des gastéropodes et bigorneaux femelles. Elles ralentissent la croissance des huitres creuses et les remplit d’une substance gélatineuse. Je fais un peu de pédagogie en vous indiquant comment lire les mots par 3 parties, préfixe, racine, suffixe.

Le bio contient des pesticides de part la proximité des cultures avec l’agriculture industrielle, cependant ce sont 9,2 % des échantillons qui sont contaminés contre 78 % pour les produits non bio. D’ailleurs l’analyse de l’urine de petits américains entre 3 et 11 ans a montré des taux de pesticide divisés par 10 entre ceux qui mangent du bio et du non bio.

Toujours pour le bio, il est important d’être précautionneux vis à vis des faussaires, la Direction Générale de la Concurrence ou Répression des Fraudes a retiré des licences à des milliers d’agriculteurs qui trompaient le consommateur. Le pire est sûrement le bio industriel, oxymore inventé par les grandes coopératives estampillées du logo AB.

Philippe Baqué

Ces nouvelles industries peuvent nourrir des volailles sans les liens du sol c’est à dire sans produire les denrées alimentaires pour les animaux eux-mêmes mais en les important comme le soja. Autre exemple les fraises bio espagnoles qui sont cultivés à Huelva sur près de 7000 mètres carrés et qui sont produites en masse hors saison.

Dans les conserves et les cannettes vous trouvez des parabènes qui sont des perturbateurs endocriniens par exemple la glande thyroïde qui régule toutes les hormones et dont le produit se déverse dans le sang.

Les carcasses de viande sont stimulés électriquement pour faire chuter leur acidité et permettre une congélation instantanée après la mort de la bête. Les steaks sont faits à base de vaches de réformes dont on se débarrasse après avoir fournit 60.000 litres de lait.

Dans les M&Ms on trouve du dioxyde de titane ou E171 très cancérigène.

Les canards sont tués par électronarcose on leur fait inhaler du gaz hilarant et du dioxyde de carbone avant de les tuer car parfois auparavant ils rouvraient l’oeil au moment de l’exécution.

Dans le coca-cola, on trouve du colorant caramel E150 ou 4 méthyl imidazole , chaque canette nous fait ingérer 133 à 137 soit 137 microgramme (10^-6 grammes) contre 29 autorisé par l’état de Californie.

On a eu l’idée de colorer les carottes en modifiant leurs gènes avec des agents chimiques colorants tels que le lycopène (rose), l’anthocyane(violet), ou la lutéine(jaune).

Dans le chocolat industriel, dorénavant on peut remplacer le beurre de cacao pour 5% par des graisses végétales tels que le beurre de karité, de l’huile de palme (10 % moins cher).

Les camions citernes qui transportent les fruits et légumes ont la plupart du temps déjà tractés des graisses animales (porc, volaille, bœuf), des huiles de fritures, des engrais.

150 producteurs de « figatellu corse », le fameux cochon, se sont battus pour réclamer une appellation d’origine contrôlée. Ce cochon est engraissé 18 mois et mange 3,5 kg de châtaigne par jour. Un simple carottage permet de connaître la qualité du gras rempli normalement d’acide oléique (huile d’olive) qui a fait tout le succès de l’huile. Malheureusement on a élevé sous la même appellation de figatellu avec du cochon industriel chinois et l’AOC pour laquelle ils se sont battus qui a été accordé en 2011 n’a été accordé que pour des produits dérivés tels que la coppa, le lonza (salami), et le prisuttu(jambon).

On a repéré dans les plats préparés à base de curry un colorant interdit : du jaune de méthyl génotoxique. 35 tonnes de curry ont été acheminés et se sont retrouvés dans le couscous vendus dans des Intermarché, Ecomarché, etc… sans que l’on retire les lots contaminés.

Savez vous ce que c’est qu’un mélangeur ? il en existe une 100 aine en Europe, ils mélangent des graisses à usage industriel, des résidus de biodiésel des graisses pour le bétail qu’ils vendent à des porcheries et des poulaillers. Les poules et porcs sont nourris avec et on retrouve dans les produits pour confectionner des gâteaux ces dioxines.

La sauce vinaigrette servie dans toutes les salades industrielles est faite à partir de glutamate monosodique soit E621. Cet additif alimentaire augmente la sensation de faim en bloquant l’hormone de satiété la leptine.

Certaines Eaux comme Rozana, Puits Saint Georges, Sainte Marguerite, Chateauneuf Auvergne, Manon ne respectent pas les limites autorisées. Ces deux dernières ont une quantité de sodium entre 1708 et 1172 mg contre 200 mg/l pour l’eau du robinet mauvais pour l’hypertension, les personnes cardiaques, et les maladies rénales. Quant à Hépar, Courmayeur, Contrex, Saint Antonin elles n’ont pas besoin d’être alignés sur les normes de l’eau du robinet. Ainsi elles peuvent afficher un fluor à 5mg/l contre 1,5 mg/l.

La guerre de l’échalotte transformée en oignon a opposé la France et Les Pays-Bas, en effet les Bataves exportait une échalotte qui était en fait basée sur l’oignon. La France qui produit 50.000 tonnes d’échalottes par année a crié au scandale car les hollandais avaient le droit d’exporter leurs échalottes oignons avec la mention « issue de semis« .

Les industrielles de l’agro-alimentaire ont demandé à passer les inscriptions concernant la composition et les dangers des aliments comme par exemple les acides gras trans de 3 à 1,2 mm. Ces acides gras sont dits saturés c’est à dire que les liaisons entre atomes de carbone sont saturés par de l’hydrogène. Les industriels utilisent l’hydrogénation qui est toxique pour la santé. Par contre pour les allégations concernant le bien-être de la santé, il n’y a aucune restriction.

En 2014 les FVO, Farines de Viandes et D’os (farines animales) ont fait leur grand retour par l’intermédiaires des PAT (Protéines animales transformées).

Les pesticides sont maintenant utilisés en plus grand nombre pour contourner la limite d’un seul de ces produits. En effet la combinaison des molécules de pesticides différents permet à la fois d’éviter les risques d’amendes et d’interdictions en ne dépassant pas le seuil autorisé tout en ayant les effets voulues sur les récoltes.

La guerre a éclaté entre le gruyère français et suisse. En effet le gruyère français est plein de trous de par l’utilisation de bactéries propioniques qui libère du dioxyde de carbone. Contrairement au fromage suisse qui est plein et qui bénéficie d’AOP alors que notre gruyère français n’a pu recevoir qu’une Indication Géographique Protégée (IGP). (A compléter)

Les champs dans lequel sont gorgés de HAP ou Hydrocarbures Aromatiques polycycliques rejetés par les peaux d’échappements des voitures et de par la proximité avec les autoroutes. Les vaches qui filtrent ces Hydrocarbures forment quand même au sein de leur corps des métabolites dont on ne sait pas quelles sont les conséquences sur le lait. Ces mêmes champs sont remplis de métaux lourds tels que le palladium, rhodium, et platine.

La castration des porcs est maintenant chimique dont le produit injectable est réalisé par le laboratoire Pfizer. Les agriculteurs rechignent à anesthésier leurs porcs à cause du coût de ces produits. Cette injection est donc hormonale et stimule la croissance du porc tout en déréglant complètement son système immunitaire qui réagit à la substance.

L’huile de palme qui contient de l’acide palmitique présente dans énormément de nos produits industrielles et constituant à 60 % le nutella est un facteur non négligeable d’altération artérielle.

On en sait plus sur la création des huitres triploïdes, vous savez ces huitres avec trois séries de chromosomes ! Grâce à l’IFREMER, un brevet a été crée pour créer un super reproducteur : l’huître tétraploïde. Celui-ci libère après un choc thermique, une eau chauffée à 27 ° près de 15 millions de spermatozoïdes. Les femelles soigneusement choisies attendent dans un bocal a côté et se mettent à claquer par réaction chimique lorsque l’on injecte le sperme dans l’eau à la pipette. Après un an de gavage au phytoplancton les huitres femelles se retrouvent avec 3 série de chromosomes, elles sont envoyés aux ostréiculteurs dans des élevages conchicoles ou elles sont élevés en pleine mer. Il y’a de cela quelques années on a vu un taux de mortalité jamais vu, près de 80 % de mortalité des huitres. L’IFREMER rejette toute accusation ! du coup on importe des bivalves nippones qui poussent à d’autres saisons ! Fini les mois en R.

Dans l’île flottante industrielle, on remplace les œufs par des protéines de lait. Pour le caramel on utilise pas moins d’une dizaine d’additifs et d’émulsifiants : E472b, E471, E401, E407, E100b, E160, E415.

On a remplacé le saccharose dans bon nombre de produits industrielles par de l’isoglucose précurseur du HFCS, High Fructose Corn Syrup. On le trouve avec la mention sucre inverti ou sirop de maïs. Il provoque des cirrhoses.

La hème du jambon est celle molécule qui colore le jambon en rose, elle est pleine de nitrites et provoque des cancers du côlon.

Déjà évoqué dans mon compte-rendu précédent, le carbendazime est un tératogène qui agit directement sur notre génome, les agrumes et poires, pommes, abricots importés en contiennent n’étant pas interdit dans tous les pays. En France il est proscrit mais le thiophanate méthyl qu’on utilise se transforme en carbendazime.

Vous avez compris ? Je n’ai fais un compte rendu que d’une centaine de pages de ce livre. Il est beaucoup plus dense que le premier. Je mêle dans un but pédagogique la lecture à l’informatique et à l’hypertexte. Je vous encourage vivement à l’acheter pour récompenser ce travail d’investigation risqué.

A venir une synthèse sur les solutions que l’on doit mettre en place.

Lecture : Vive la Malbouffe

Couverture

Introduction

Voici un livre étonnant rédigé par : Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, je vous encourage à acheter ce livre dont le parti pris sur les méfaits de notre nutrition sur notre corps nous force à réfléchir. Cela représente une autre équation insoluble de notre planète et de son humanité. Dans ce premier article sur la nutrition, je vais vous faire un compte-rendu de ce livre. J’ai activé le protocole de transfert hypertexte pour tous les mots intéressants qui méritent d’être parcourus avec Wikipédia.

Dans une suite je ferai une synthèse sur mes recommandations.

D’un côté les industriels de l’agroalimentaire, de l’autre les paysans et les industriels de la chimie sensés les aider.

Liquides et couverts

Commençons dans les faits par le vin, saviez-vous qu’une bouteille de grand cru était mis à niveau : avec le temps le vin s’évapore et pour remplir la bouteille on le mélange avec un vin plus jeune. D’autre part un tiers du vin que l’on boit n’est pas celui qu’on croit.

Prenez l’eau gazeuse Nestlé a en 2003 troqué sa bouteille d’eau gazeuse d’un litre contre une bouteille de 75 cl à un prix plus élevé.

Pour ce qui est de l’eau plate, les bouteilles plastiques libèrent dans l’eau de l’antimoine de symbole atomique (Sb) dont on ignore les effets sur l’organisme.

L’huile de tournesol est souvent mélangée à de l’huile de moteur par pur appât du gain, cette même huile est utilisée pour le remplissage des bouteilles d’huile d’olive pour 44 % d’entre elles dont ces dernières sont aussi faites à base d’huile de grison qui sont les déchets d’ olives après leur pressage.

Dans les poêles Tefal, vous trouvez du Teflon un antiadhésif puissant qui contient du perfluorure d’octane qui provoque cancer du foie chez les rats et qui dérèglent notre thyroïde.

Apéritif

Les cornichons poussent dans la capitale indienne de l’informatique Bengalore. Cela représente près de 60 % de la production mondiale, Pourquoi ? Car il fait très chaud mais par fortes chaleur ces cornichons sont remplis de bactéries Phytophtora capsici. Ils sont importés en France, retraités dans une solution vinaigrée et étiqueté Hexagone.

Les chips et les frites sont remplis d’acrylamides qui altèrent notre patrimoine génétique.

Les cacahuètes d’aflatoxine B qui modifient la composition de nos brins d’ADN également.

Les châtaignes et marrons étaient désinsectisées avec du bromure de méthyle jusqu’à ce qu’on le se rende compte que cela était mauvais pour la couche d’ozone. On l’a remplacé par du fluorure de sulfuryle .

Le surimi est fait à base de merlan bleu, seulement 20 % du poisson pêché est utilisé le reste est jeté alors qu’il faut 5 kg de merlan pour faire 1 kg de protéines de surimi.

Poissons

Les coquilles Saint-Jacques pour qu’elles pèsent plus de 30 % sont remplies d’eau par des mareyeurs.

Passons au saumon, les élevages sont colorés en rose grâce à la Canthaxantine , le saumon d’élevage est lui plein de Polychlorobiphényle autrement appelés Pyralène qui étaient utilisés dans les transformateurs électriques et libérés par le plastique.

Revenons au saumon d’élevage il contient aussi des PCB et des dioxines qui proviennent des graines de soja transgéniques avec lesquels on les engraisse. Ils sont entassés jusqu’à 25 kg par mètre cube. On les trempe dans des bains anti parasitaires mais certains sont quand même parasités par l’anisakis un ver qui une fois ingéré par notre organisme corrode notre intestin. Le fumage le gorge d’hydrocarbures aromatique polycycliques ou HAP quand il n’est pas fumé par condensat et j’y reviendrai.

Le saumon d’élevage est une catastrophe car d’une part il est engraissé avec 30 % des millions de tonnes issues de la pêche (petits poissons) sont réduites en farine et servent à les nourrir. D’autre part les enclos de saumons d’élevages attirent les saumons sauvages qui vont être parasités par le poux de mer et réduire son espérance de vie de près de 73%.

La truffe est un produit phare mais attention il est très rare de trouver de la vrai truffe, en effet beaucoup de restaurateurs ou de commerçants font gonfler les prix de leur cuisine avec des truffes qui n’en sont pas. Exemple : Jus de truffe qui n’est que de l’au salée.

Certaines huîtres sont mutantes, en effet on s’est rendu compte que lorsqu’une huitre avait 3 séries de chromosomes au lieu de deux elles poussent plus vite de près de 40 %. Cette technique a été développé par l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.

Passons au poisson, derrière l’appellation sardines, vous trouverez pas moins de 21 poissons différents. La vraie sardine s’appelle Sardinus Pilchardus, lire le nom de l’espèce est désormais obligatoire sur l’étiquette.

Certaines langoustines sont transportées par porte-conteneurs en Thaïlande pour être décortiqués à la main par des personnes moins qualifiés. Elles sont alors congelées et effectuent un aller retour. Imaginez l’empreinte carbone pour la planète !

En Norvège le cabillaud d’élevage est farci de médication pour lui permettre d’être élevé dans une densité de 100 kilogrammes de mètres cubes par poissons. La Norvège voudrait donc en produire près de 100.000 tonnes par an dans ces conditions.

Impossible d’élever du poisson bio en effet dans les fermes, les bassins sont juxtaposés entre le poisson industriel et le poisson bio ce qui fait que celui-ci à toute la liberté d’absorber les farines de ses collègues élevés industriellement. D’autre part on peut le tremper dans du formol et d’autres antibiotiques autant de fois qu’on le souhaite.

Au Canada, le thon, l’espadon et le flétan affiche un taux inquiétant de mercure ce qui intoxique les femmes enceinte et les enfants en bas âge. Ils sont d’ailleurs étiquetés comme les paquets de cigarettes de la mention nuit gravement à la santé. Pourtant chez nous 21 espèces ont une dérogation pour que la dose de mercure soit doublée par rapport au Canada soit 0,5 mg / kg.

Les poissons d’eau douce ingurgitent les antidépresseurs que nous avalons et que nous rejetons par nos besoins primaires dans les eaux usées. Le retraitement des eaux ne permet pas de filtrer le prozac par exemple. Celles-ci s’écoulent en effet dans nos rivières tels que le Rhône dans lequel on a interdit de pêcher à plus de 300 kilomètres de la méditerranée à cause des PCB que nous avons vus ci-dessus. Les transformateurs électriques qui utilisent du pyralène ont été interdits 17 années plus tôt au Etats-Unis. Pire le sang des pêcheurs est infecté.

Certaines crevettes contiennent des conservateurs E221 et E228 qui sont plein de sulfites

La pêche sauvage contient quand même beaucoup plus de polyphénols (molécule anti maladies cardio vasculaires que la pêche d’élevage).

Volailles

Les volailles de la marque Doux maintenant en grave difficultés financières sont élevés au Brésil ou l’interdiction des OGM n’est pas en vigueur d’une part mais aussi ou leur coût de production coûte beaucoup moins cher. Je passerai sur les conditions d’élevage par les industriels et le respect de la densité. Par contre une loi est en promulgation pour faire afficher sur les étiquettes ces critères de densités. C’était sans compter sur les industriels qui encore une fois ont trouvé un moyen d’atteindre le poids adéquat pour leur abattage en 40 jours soit moitié moins que ceux élevés en plein air.

Des céréales bio ont été vendues pour plus de 50.10^3 à des aviculteurs qui les ont donnés à manger à leurs poules. Aujourd’hui l’éleveur de volailles bio n’est pas obligé de nourrir les oiseaux avec des céréales produites à la ferme. D’ailleurs l’Europe a mis en place une directive pour raccourcir le délai d’abattage des poulets bio afin de les aider vis à vis des poulets industriels. Il peut aussi élever ses volailles en étages dans des volières.

Après la commande de 2003 on a importé 5.10^5 soit 500.000 poulets thaïlandais pour pallier au décès des 5.10^6 soit 5.000.000 de poulets décédés après les fortes chaleurs. Par contre ces poulets étaient remplis de nitrofurane. On a contrôlé que 20 % des volailles importées soit 2×5 = 100.000. Ou encore 0,2 x 500.000. Je me livre à quelques exercices mathématiques pédagogiques pour développer vos facultés de calcul mental et scientifiques.

Les industriels pour lutter contre les salmonelles nourrissent les poussins au poivre.

En Chine pendant les J.0 de pékin on s’est aperçu que les poulets étaient plein de clenbutérol un stéroïde anabolisant qui a pour but de développer les tissus cellulaires plus rapidement afin de favoriser sa croissance.

Pour éviter de voir le virus de la grippe aviaire contaminer l’homme on les pique avec une aiguille thermochromique c’est à dire qui change de couleur en fonction de la température.

Viandes

Parlons maintenant de la viande de porc, certaines marques ont essayé de le rendre bon pour la santé en lui donnant un régime uniquement à base d’oméga 3 grâce à la graine de lin mais aux Etats-Unis on a carrément greffé un gène d’un ver appelé Caenorhabditis Elegans générateur d’oméga 3. Mais la viande de porc contient toujours le plus de mauvaises graisses saturées.

Les saucisses sèches quant à elles hébergent des bactéries (Enterococcus faecalis) devenues résistantes à pas moins de 12 antibiotiques qui transmettraient à l’homme d’autres bactéries beaucoup plus pathogènes.

On a l’habitude de le colorer avec deux staphylocoques inoffensifs pour l’homme (carnosus, xylosus) qui les enrichissent en cétone.

D’autre part, ces mêmes porcs sont parfois élevés sur des caillebotis ou ils n’ont qu’1 m 20 pour se dégourdir les jambes. Ils sont affublés d’un gène d’hypersensibilité qui leur provoquerait à la moindre peur une crise cardiaque. Stressés, ces porcs verraient leur muscle manquer d’oxygénation ce qui rendrait la viande nettement plus fade.

Le virus H5N1 de la grippe aviaire n’est pas le seul qui sévit sur les cochons, Connaissez vous PCV2 ? Porcine Circovirus attaque le système immunitaire du cochon et se transmet de par sa taille microscopique 1, 7 millionième de millimètre soit 10^-6 . 10^-3 de groin en groin. Le taux de mortalité est de 30 % une fois le cochon infecté. Sauf que si les cochons ont un système immunitaire affaibli, ils ont plus de chances de contracter H5N1 et que le virus se recombine à l’homme !

Près de 25 % de nos porcs sont plein de salmonelles, 6,5 % d’entre eux sont contaminés par la plus toxique : Derby.

Les ingénieurs agronomes toujours pour mieux satisfaire la demande et le profit se sont rendus compte qu’il fallait pour produire un gramme de gras (lipides qui fixent les arômes et donne le goût) beaucoup plus de nourriture que pour fabriquer du muscle. On alors vu des produits viandes maigres contenant beaucoup plus de muscles. Problème, les muscles contiennent de l’eau ce qui fait que votre viande va réduire et va avoir un goût fade. Et pourtant nos cochons sont de plus en plus musclés.

Du sulfate de zinc bon pour les bêtes tels que le veau, les vaches et les cochons a été soupoudrés de cadmium avant son importation, métal lourd toxique plus nocif pour le foie et les reins que le plomb et les consommateurs se sont empoisonnés.

Dans l’industrie cunicole, (du lapin en latin Oryctolagus Cuniculus), la viande est celle qui reçoit le plus de traitement antibiotiques en France et il ne mange pas de carottes.

Les lardons contiennent des additifs E249 et E250 qui sont des nitrites et qui peuvent se transformer en nitrosamines cancérigènes.

Pain

40 % des croissants en boulangerie sont en fait des croissants surgelés et seul la baguette Tradition bénéficie d’une Appellation d’origine protégée. D’autre part le pain contient énormément de sel ce qui est mauvais et provoque des maladies cardio-vasculaires graves.

Légumes

71% des fruits contiennent des pesticides, 40 % des légumes également. Les cèleri-branches contiennent 10 pesticides différents. Les pesticides sont des agents antibactériens chimiques qui sont mauvais pour notre santé.

On a doté la tomate de supermarché d’un gène pour qu’elle reste plus de 3 semaines sur les étals mais sa vitamine C ou son acide ascorbique comme vous voudrez fuit. D’ailleurs on ne retrouve que 10 espèces standardisés sur les 300 types de tomates qui poussent en France.

On a donné le droit à l’allemand BASF de créer une pomme de terre génétiquement modifiée. Les frites qui n’ont pas été consommés au Macdonald sont transformées en chips.

Additifs

J’ai déjà abordé les conservateurs lors de mon paragraphe sur la pêche et sur les lardons mais plus largement parlons de toutes ces lettres E pour Europe qui sont en fait des composés chimiques ou des conservateurs. Le Coca light, l’Oasis light, les chewings gums, sont plein de cyclamates ou E952.

D’après une étude du Lancet, plus des enfants avalent d’additifs E211, E122, E110, E102, E129, E104 à base de bonbons, brioches ou autres flans instantanés plus ils ont des troubles d’hyperactivités et des difficultés à se concentrer. D’ailleurs on leur donne pour le plus grand bonheur d’un laboratoire pharmaceutique du méthylphénidate ou Ritaline avant d’entrer en classe.

Bio

Le bio ne représente que 2 % de la surface agricole, en 20 ans le nombre d’agriculteurs bio n’est passé que de 10.000 à 12.000 la faute à notre programme de politique agricole commune ou PAC qui accorde des subvention en fonction des rendements et qui favorise donc l’agriculture industrielle.

Le bio a des rendements qui chutent de près de 50 % et ne peut satisfaire la demande de consommation. Il doit adapter ses cultures en fonction des saisons. Combattre les doryphores avec des méthodes naturelles. Le bio est donc importé. La FNSEA ne veut pas en entendre parler, elle veut garder le contrôle sur les agriculteurs. Le bio coûte trop cher, la main d’œuvre est locale, elle coûte plus cher, les volumes sont plus petits. Pourtant la Suisse depuis 1973 dispose d’un Institut de recherche destiné à l’agriculture biologique.

A la place on a le droit à une supercherie, l’agriculture raisonnée qui baisse juste de quelques pourcents la diffusion de pesticides et qui est plus subventionnée. Des arguments trompeurs dénoncent le bio comme générateur de mycotoxine.

Irradiation

Avec des accélérateurs de particules, on irradie grâce à des photons gamma une liste importante d’aliments en France. Gray est l’unité de l’irradiation.

  • Entre 0,1 kG : Blocage de la germination
  • 1 kG : Destruction des insectes
  • 1 à 3 kG : Ralentissement du murissement
  • 3 à 6 kG : Destruction de parasites

La plupart des aliments irradiés ont des noyaux cellulaires altérés. Les vitamines ont disparu. Ces produits sont donc en d’autres termes radiolysés.

La liste d’aliment est la suivante :

  • Oignons
  • Echalottes
  • Ail
  • Farine de riz
  • Légumes et fruits secs
  • Viandes de volailles
  • Sang animal
  • Farine de riz
  • Caséine et Caséinate

En France 18.000 tonnes d’aliments sont irradiés chaque année ce qui place le pays en 3ème position dans l’union européenne.

Fromage

Savez vous que dans le Chavroux on utilise de la présure artificielle. La présure est un coagulent du lait c’est à dire pour le solidifier, qui se trouve à l’état naturel dans les sucs gastriques de la chèvre.

Les grands industriels dont nous connaissons tous le nom utilisent le lait pasteurisé chauffé à 72 ° pour la stérilisation au lieu de 35 ° pour du lait cru chez votre bon fromager uniquement dans le but de rallonger la durée de vie du fromage. D’ailleurs il lui suffit d’injecter des ferments différents dans la même chaîne de production robotisée pour transformer son camembert président en coulommiers. Malgré la perte de son AOC il n’en a que faire, c’est du temps et donc de l’argent de gagné.

L’industriel peut également acheter son fromage directement moulu, écaillé et égoutté à la ferme et le retraiter dans son usine pour y appliquer l’étiquette Fermier.

Les probiotiques qu’on nous vend dans les yaourts massivement utilisés comme facteurs de croissance pour les volailles sont capable par ailleurs de les transformer en véritables monstres qui d’un coup de bec perforent un arrosoir en aluminium. Dans la revue Nature un éminent scientifique français dont je tairais le nom s’est même interrogé pour savoir si ce n’était pas une des conséquences de l’obésité chez l’homme.

Le yaourt actimel n’a aucune vertu bénéfique scientifiquement prouvée.

Les sorbets sont gonflés pour moitiés d’air. En guise de matières grasses on emploie de la crème de lait. Les arômes remplacent de vrais fruits. On utilise aujourd’hui du lactoserum déshydraté translucide dont la couleur est verdâtre que l’on récupère au ratio de 9kg pour 1 kg de fromage.

Fruits :

On utilise des hormones d’accrochages pour que chaque pommier aient des fleurs qui une fois pollinisée produisent des fruits. Malheureusement, le pommier devient trop lourd ainsi on utilise une autre hormone d’éclaircissage pour cette fois-ci faire tomber les petits fruits et limiter le nombre de cueillette à deux pour les plus gros fruits.

Parlons maintenant des pesticides : pour lutter contre les carpocapse, on utilise du Propargite, de l’Oxydéméton-Méthyl, de l’hydrazide-maléique un composé de chimie organique c’est à dire du carbone. Dans 76 % des cas on a des résidus de pesticides. On trouve aussi du Carbendazime occasionnellement ou du Carbaryl qui a été interdit du fait de nocivité pour les abeilles.

Autres exemples pesticides :

Enfin on les place dans une atmosphère azoté afin de ralentir leur métabolisme pour permettre de les garder après la cueillette sept à neuf mois.

Les oranges espagnoles sont contaminés d’Imazalil, un fongicide ( qui tue les champignons) qui est hautement cancérigène et qui est présent dans la pulpe à hauteur de 5,2 mg/kg. Les pesticides s’enfoncent dans la chair à 8mm de profondeur ce qui veut dire que vous aurez beau laver votre fruit ou le peler, vous en absorberez toujours.

La fraise espagnole camarosa coûte moins cher à importer que d’acheter une fraise française pour les centrales d’achats 1,50 euro contre 2 euros mais toutes les exploitations ibériques sont basés autour d’un site protégé par l’Unesco, dont l’exploitation par l’irrigation assèche en grande partie les nappes phréatiques de la région et fait que l’eau est remplie de nitrates comme en Bretagne.

  • 67% des fruits sont remplies de pesticides d’après la commission européenne
  • 20 % des citrons, oranges, mandarines, pêches sont testés en France.
  • 6,5 % de fruits et légumes testés en France.

Bon c’était un peu long mais important ! Mais j’espère que vous avez lu jusqu’au bout. Je vous passe les paragraphes sur le sucre, sur la restauration ou ce sur ce qui nous attend dans le futur. Maintenant je vous encourage à acheter le livre afin de récompenser les auteurs d’une part mais aussi de lire celui-là :

Intrication Quantique

Il y’a une dizaine d’années je découvrais par curiosité un concept de la mécanique quantique qui m’avait fasciné : celui de l’intrication.

Toute paire de photons dont les états de polarisations sont intriqués même si les deux objets sont très éloignés l’un de l’autre se comportent comme un système unique. Pour faire simple les résultats de la mesure de ces deux particules sont corrélés. C’est ce qu’on appelle l’inséparabilité quantique.

Pourtant, en 1935 l’intrication a nourri une opposition entre les théories classiques et quantiques notamment entre Einstein et l’école de Copenhague, physiciens qui établirent le formalisme quantique dont faisait partie Niels Bohr.

Si Einstein ne remet plus en cause les lois mathématiques de la théorie quantique il juge son formalisme incomplet. En effet Einstein va étudier avec deux autres collègues le comportement de deux particules dites intriqués ou états EPR pour (Einstein, Podolsky, Rosen).

Einstein avance que si les deux particules sont très éloignées au moment de la mesure, le résultat de la mesure sur l’un ne saurait déterminer le résultat de la mesure de l’autre car cette corrélation devrait se propager plus vite que la vitesse de la lumière ce qui contredit le principe de relativité restreinte. La solution serait donc d’attribuer une propriété à chaque particule telle qu’une polarisation dès l’émission : ainsi les mesures seraient bien corrélées. Cette propriété c’est l’hypothèse de localité.

Or, le formalisme quantique tel qu’il a été établi ne prédéterminent en rien une telle caractéristique pour les particules d’une paire intriquée. Bohr réfute Einstein en expliquant que cela n’a aucun sens de prendre en considération une caractéristique individuelle pour une paire de particules intriquée.

Bell au secours de Bohr :

En 1964, le physicien du CERN à Genève John Bell prouve que la localité mise en avant par Einstein est incompatible avec le formalisme quantique. Son théorème explicite que des paramètres supplémentaires ou variables cachées telles que la localité vérifie certaines inégalités or les corrélations prévues par la mécanique quantique violent ces inégalités et que donc l’intrication quantique ne peut se comprendre à l’aide de concepts classiques. 

Depuis 1982, plusieurs expériences montrent des résultats qui viennent corroborer les arguments de Bohr et Bell notamment le grand chercheur français Alain Aspect à l’institut d’optique d’Orsay qui a pu tester l’intrication tout en intégrant le principe de localité d’Einstein. En intégrant dans son expérience la localité A.Aspect démontre par l’expérience que si les inégalités de Bell sont violées : le modèle classique et relativiste d’Einstein est incompatible avec l’intrication quantique et que Bohr avait raison.

Or, toutes les expériences plus ou moins récentes démontrent la violation des inégalités de Bell.

Pour illustrer ce propos je vous propose la vidéo d’une interview réalisée par mon collègue vulgarisateur David Louapre sur sa chaîne « Science Etonnante » que je vous recommande fortement. Attention ses vidéos sont géniales.

Vidéo sur la chaîne de Science Etonnante, chaîne indispensable à tout amateur de vulgarisation scientifique.
Vidéo surement plus intelligible et plus complète de David qui parle de l’intrication

Pour finir, je suis heureux de vous dire qu’Alain Aspect a obtenu le prix Nobel de physique bien après que j’ai écrit cet article pour ses travaux qui ont révolutionné la cryptographie quantique. J’ai eu la main heureuse en étant gamin dans mon édition française de Scientific American : Pour la Science consacré à la lumière. (HS numéro 53)

Les Sciences cognitives

En guise de préambule pour notre catégorie sur les sciences cognitives, je souhaitais vous faire part d’une lecture très enrichissante sur la genèse de ces dernières.

Ecrite par un docteur en ingénierie informatique, également philosophe. Jean Gabriel Ganascia est un éminent scientifique qui a créé et dirigé le programme de recherches coordonné baptisé « Sciences cognitives » pour le compte du ministère de la recherche ainsi que le groupement d’intérêts entre ce ministère, le CEA, l’INRIA et le CNRS. 

Rappelons dans un premier temps ce que sont les sciences cognitives

Le mot cognitif vient du latin cognoscere, qui signifie connaître. Les sciences cognitives décrivent donc tous les processus physiologiques et psychiques qui permettent à notre corps et notre esprit d’apprendre à connaître. 

Ces sciences sont au carrefour de plusieurs sciences dures, sociales ou appliquées telles que les neurosciences, la linguistique, l’informatique, l’anthropologie et la psychologie. 

@Wikipedia

Dans ce livre, l’auteur s’intéresse en premier lieu, aux origines des sciences cognitives loin dans le passé notamment avec les premières machines de Vaucanson qui illustraient certains processus physiques et physiologiques du vivant. 

Puis les premières machines  téléologiques (dont le but est une fin en soi) dites à rétro-action tels que le four ou le réfrigérateur furent créees. Le procédé de rétro-action est un principe issu de l’électronique, qui veut que la différence entre la valeur de sortie (température du frigo) et la température voulue en entrée entraine une régulation ou une action. 

L’ancêtre officiel des sciences cognitives a pour nom la cybernétique et a été fondée par Norbert Wiener en 1947. Elle regroupe : simulation, rétroaction, information et a pour but l’étude des phénomènes physiques, sociaux et biologiques. De cette discipline on retiendra notamment la première modélisation des synapses et du neurone artificiel par Donald Hebb auxquels étaient affectés des coefficients numériques illustrant un mouvement : le connexionnisme.

Comparaison Neurone et Synapse de Hebb ici à droite

En parallèle, les premiers ordinateurs furent conçus et cela changea drastiquement la donne. En 1957 naquit au collège de Darmouth : l’IA ou l’intelligence artificielle dont l’approche va être d’assimiler le comportement psychique à un traitement de l’information. 

Peu de temps après, les philosophes cognitivistes formulèrent un concept novateur : le fonctionnalisme calculatoire. Une analogie entre la machine et l’humain fut établie : le hardware étant notre cerveau, le software notre psychisme et les états de la machine nos états mentaux. 

En 1980 avec l’avènement des neurosciences qui commencèrent à décrire les processus cérébraux par l’étude des neuromédiateurs qui agissent dans les liaisons synaptiques entres nos neurones, le neoconnexionnisme émergea et résolut beaucoup de problèmes.

Dans une deuxième partie le livre explique que les sciences cognitives sont au centre de trois pôles : psyché, cerveau et société. Il y décrit le concept de fonction qu’on retrouve dans beaucoup de sciences différentes et qui occupe une place centrale dans la cognition par exemple pour notre mémoire, nos sens, notre langage. 

Je vous conseille de lire ce livre si vous vous intéressez de près ou de loin aux sciences cognitives. 

Si vous n’avez pas peur de vous immerger dans plein de concepts, la finesse d’analyse de l’auteur vous permettra de mieux comprendre pourquoi les sciences cognitives sont fondamentales pour notre compréhension de l’humain dans le présent et dans le futur. 

Pour ma part, j’ai toujours été fasciné par tous les mécanismes physiologiques et psychologiques qui nous permettent d’apprendre à mieux connaître, ou mieux se souvenir.

Systèmes Numériques

Lorsque l’on me demande ce qu’il faut apprendre en premier lieu en informatique, je répondrai sans hésiter les systèmes numériques et essentiellement le binaire. Vous savez cette suite de 0 et de 1 traduction du langage maternel de la machine dérivés des mathématiques et de la physique.

Ce langage est celui que comprend et utilise le processeur pour fonctionner au plus bas niveau. Son inventeur Claude Shannon (inventeur de la théorie de l’information) l’a utilisé en électronique et en informatique pour représenter l’information d’une impulsion électrique qui passe « 1 » ou ne passe pas « 0 ».

Shannon ayant travaillé lors de sa thèse sur l’algèbre de Boole basé déjà sur des variables à deux états VRAI OU FAUX, les suites de bits « binary digit » que sont 1 ou 0 ont permis un meilleur contrôle du signal électronique et sa numérisation. Ces suites, ont été appliqués, interprétés et encodés via d’autres tables ou schémas.

Par exemple pour représenter l’alphabet par exemple la fameuse table ASCII « American Standard Code for Information Interchange » qui comprend 128 caractères et notamment les 26 lettres de l’alphabet encodés sur une suite de 7 bits.

Table ASCII Alphabet

Comprendre le binaire c’est savoir le transformer dans d’autres systèmes numériques, j’ai nommé le système décimal basé sur 10 chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. Ou encore de plus en plus répandu même si moins familier le système hexadécimal voir octal (permissions Linux).

Par curiosité ou si vous êtes intéressé par une carrière d’administrateur réseau, vous devrez jongler pour calculer vos masques avec au moins deux systèmes : décimal et binaire.

Bien sûr, il existe pléthore de petits logiciels, calculatrices qui feront la conversion pour vous, mais c’est important de comprendre la mécanique derrière ces séries de nombres.

Dans le cas d’une adresse IP par exemple, on a utilisé le système décimal pour représenter l’adresse bien que cela soit des bits. Une adresse IPv4 est encodé sur 32 bits soit 4 fois 8 bits. Ainsi lorsque que vous voyez 192.168.0.100 c’est en fait 32 1 ou 0 que vous avez en fait.

Mais alors comment passer du système décimal au système binaire ? En fait le système binaire est basé sur des mathématiques et plus précisément des puissances de 2. Cette puissance est positionnelle et croissante en fonction de la place du bit dans un sens de lecture de droite à gauche.

Prenons un exemple : 192 le premier terme de notre adresse est codé sur 8 bits mais comment transformer 192 en binaire ?

192 = 01100000

Comment ai-je fait ?

Connaissez vos puissances de 2 ! Tous les informaticiens connaissent leurs puissances de 2 au moins jusqu’à 4096 et sont ainsi habitués à jongler notamment avec d’autres concepts mathématiques : logarithme (base 2)

Dans l’exemple : 192 = 01100000 en commençant par la droite on a alors 0x2^0 = 0 puis 0x2^1 et ainsi de suite pour arriver aux bits qui nous intéressent et qui sont eux en état « on » ou « allumés » c’est-à-dire à l’état « 1 » :  1×2^5 et 1×2^6 qui valent respectivement en système décimal : 128 et 64.

Au final vous faites la somme de 128 et 64 vous obtenez 192 ! Alors pas si compliqué ?

Attendez en 1956 vient la création du langage hexadécimal très répandu parmi les électroniciens et qu’on est de plus en plus amené à voir :

On a décidé ainsi de rajouter 6 nombres aux 10 chiffres arabes que l’on connaît : ceux si sont représentés par des lettres :

  • A = 10
  • B = 11                                                                                           
  • C = 12
  • D = 13                                                 
  • E = 14                                                
  • F = 15

Pourquoi ? Sûrement pour gagner de la place, faciliter la lecture, et gagner en grandeur ! En effet on a plus 10 chiffres avec le 0 mais 16 nombres avec le 0 : Ainsi on ne se basera plus sur des puissances de deux mais de 16 !

Le système pour calculer est le même bien que l’on connaisse moins de puissance de 16 que de puissance de 2.

Exemple :

A2C8 = 41672

Le principe est le même en partant de la droite :

8×16^0 = 8 x 1 = 8

C= 12×16^1 = 192

2 x 16^2 = 512

A = 10×16^3 = 40960

= 40960 + 512 + 192 + 8 

= 41672.

Vous avez compris ? Entrainez vous avec des petits nombres sur un tableur excel : Toutes les fonctions des systèmes numériques binaires, hexa et décimal ont été codé et vous permettent de passer de l’une à l’autre facilement.

HTTP, HTML et la Démocratisation du Savoir

Est-ce que Tim Berners-Lee avait conscience lorsqu’il inventa le web en 1989 de la portée de son invention dans la démocratisation du savoir ? Je veux parler bien sûr du protocole de transfert hyper texte et de son langage référent le Hyper texte Markup Language.

Si il avait pour but de révolutionner le cheminement de l’information lors de son passage au Centre Européen de recherche nucléaire il y’a un élément fondamentale qu’il n’avait peut-être pas prévu, ou du moins dont il a sûrement sous-estimé la portée : cliquer sur un lien ou un mot pour en connaître le sens…

Je veux parler de la fameuse balise « Anchor » ou ancre du langage HTML qui permet de transformer un bloc, une image ou un mot en un « hyperlien » pour faire référence à une autre page ou à une page de définition. Sur ce modèle a été bâti le succès de Wikipedia et toutes les encyclopédies en ligne ou autres dictionnaires numériques qui sont des véritables accélérateurs de mémorisation.

Il a rendu accessible ce qui était réservé à une élite lors de processus de discussions ou deux interlocuteurs rebondissent sur un mot ou une idée pour se l’approprier ou la définir.

Il n’est pas étonnant que le vieux monde ou les régimes totalitaires aient été réfractaire à l’avènement du web et des technologies de l’information quand chaque étudiant ou autodidacte avait accès à des trésors de connaissances.

Si on en a la volonté tout est à notre portée pour pouvoir apprendre et s’exercer : en quelques clics, prises de notes, sites spécialisés pour peu que l’on connaisse les bases du domaine que l’on souhaite approfondir : mathématiques, biologie moléculaire.

Certes, cela ne remplacera jamais les livres et leurs approche pédagogique mais avouez que nos bons vieux Larousse ont pris un vrai coup de vieux lorsque nous devons passer d’une page à l’autre rangées par ordre alphabétique pour approfondir un ensemble de définition…

Une initiative intéressante dont je souhaitais parler ici est celle du CNRS avec son trésor de la langue française qui a été mis en ligne vers 2008 que j’ai découvert pendant mes études accessibles sur cnrtl.fr et dont chaque mot contrairement à wikipedia est un hyperlien.

Sur un simple clic gauche un menu s’ouvre et vous avez accès à la lexicographie, la morphologie ou l’étymologie complète du mot comme le montre cette image de la définition du terme « primitive »

Exemple du mot « primitif » sur le centre de ressources textuelles et lexicales

Comme dans un dictionnaire vous disposez de toutes les acceptions du mot en question par discipline le tout surligné peut-être pour stimuler votre mémoire visuelle.

Le pouvoir de la connaissance est entre nos mains…

Le Modèle TCP/IP

Après avoir abordé le modèle OSI et ses différentes couches, intéressons au nous au modèle TCP/IP. (Protocole de contrôle de transmission) (Protocole Internet).

Composé de deux protocoles un pour le transport et un pour l’adressage, le modèle tcp est plus ancien et plus simple que le modèle OSI, il se divise en 4 couches.

Le schéma suivant présente les correspondances entre les couches du modèle OSI et du modèle TCP :

OSI Model vs TCP Model @Electronic Design

Pour bien comprendre, les protocoles de plus haut niveau tels que HTTP se basent sur le protocole TCP pour fonctionner. Il existe un autre protocole de transport moins fiable et plus léger que nous verrons plus tard : UDP.

Le protocole TCP s’encapsule et se désencapsule (tout dépend si l’ordinateur est émetteur ou récepteur) vers la couche suivante d’un en-tête qui contient des informations cruciales telles que la source et la destination.

Les cinq premières couches totalisent 160 bits. Chaque couche est donc de 32 bits soit 4 octets, on trouve 5 couches dont le numéro de séquence, le numéro d’acquittement, une autre couche pour la taille de l’en-tête, une réservation et les flags qui sont des bits de contrôle ou signalisation qui représentent 4 bits chacune. Il est très important de souligner le protocole TCP ouvre des ports logiques sur l’ordinateur. Ces ports sont complémentaires de l’adresse IP et tous ensemble : 192.168.1.100:41340 cela représente ce que l’on appelle un socket.

Attachons nous à décrire le protocole TCP en détail en analysant son en-tête :

Mais qu’est ce qui se passe quand vous utilisez concrètement le protocole TCP ? Je vous invite à consulter les RFC (Request for comments) de l’IETF (Internet Engineering Task Force) :

RFC 793 @IETF

Ce schéma est assez difficile à lire mais il a le mérite d’être très fidèle à ce qui se produit quand deux ordinateurs communiquent via TCP.

SYN, ACK, FIN sont donc les flags, bits de contrôle ou signalisations comme les panneaux du code de la route que j’ai évoqué qui sont les indicateurs clés du fonctionnement du protocole.

Les encadrés sont les différents états de TCP que vous pouvez retrouver en tapant encore une fois « netstat » via une invite de commande sur votre ordinateur.

Il existe encore d’autres bits de contrôles ou signalisation tels que PSH pour push, RST pour reset, URG pour urgent, CWR pour la congestion réseau, la congestion réseau est étudiée via une RFC à elle seule (3168).


Le protocole IP a également son propre en-tête :

Qu’est-ce qu’une adresse IP ?

Une IP par exemple 192.168.100.254 interprété ici dans sa forme décimale mesure 32 bits soit 4 octets :

Si vous savez lire le binaire encodé sur un octet cela fait :

192 = 11000000

168 = 10101000

L’en-tête se lit de haut (départ) en bas (fin) en fonction si vous êtes l’émetteur ou le récepteur voir modèle OSI.

1ère ligne :

Version : 4 bits | Donne des informations sur le type d’en-tête, savoir si vous êtes V4 ou V6 par exemple. Le format présenté est celui de la V4.

Longueur de l’en tête : 4 bits | code la longueur de l’en-tête, l’unité étant un mot de 32 bits, il indique le commencement de la donnée.

Type de service : 8 bits | donne une indication sur la qualité de service demandée cependant cela reste un paramètre abstrait. Cette option est utilisée pour guider le choix de paramètres quand un datagramme transite a partir d’un réseau spécifique. Certains réseaux offrent un mécanisme de priorité. Certains types de trafic vont êtres traités préférablement plutôt qu’un autre. Le choix principal obéit à trois contraintes : un court délai, un débit d’erreur bas, ou un gros volume de sortie.

Taille totale : 16 bits | Le champ taille totale est un la longueur du message de données complet ou datagramme incluant l’en-tête et la data mesurées en octets. Ce champs peut seulement coder un datagramme de 65,535 octets. Une telle longueur serait impossible à gérer pour la majorité des réseaux. L’hôte acceptera un datagramme d’une longueur d’environ 576 octets que ce soit un datagramme ou un fragment. Il est par ailleurs recommandé de ne pas envoyer de datagramme de plus de 576 bits à moins qu’ils soient sure que la destination est capable de les accepter.

2ème ligne :

Identification : 16 bits | Une valeur d’identification, allouée par l’émetteur pour identifier les fragments d’un seul datagramme ou message.

Flags : 3 bits | Ce sont des bits de signalisations ou contrôle : le bit 0 est réservé il doit rester à 0. Le bit 1 pour (DF) (Don’t fragment) à 0 indique que la fragmentation est possible, à 1 il indique que le bit est non-fractionnable donc il sera détruit. Le bit 2 pour (MF) More fragments : si il est à 0 c’est le dernier fragment, si il est à 1 on a un fragment intermédiaire.

Fragment offset : 13 bits | Ce champ indique l’écart du premier bit de fragment en lien avec tout le message. Cette position relative est mesuré en 64 bits soit 8 octets. L’écart du premier fragment est égal à 0.

3ème ligne :

Time to live : TTL : 8 bits | Ce champ limite le temps qu’un datagramme reste dans le réseau, si ce champ est égal à zéro, le message doit être détruit. Ce champ est modifié durant le traitement de l’en tête Internet. Chaque module Internet (routeur) doit retourner au moins une unité une fois de ce champ durant la transmission d’un paquet même si la prise en charge de ce message par le module dure moins d’une second. Ce temps de vie doit être vue comme la durée de temps maximum pour qu’un datagramme existe . Ce mécanisme existe par nécessité de détruire n’importe quel message qui n’a pas été correctement transmis au réseau.

Protocol : 8 bits | Ce champ indique quelle version du niveau supérieur de protocole est utilisée dans la section de donnée du message Internet. Les différentes valeurs allouées pour des protocoles variés sont listés dans les nombres assignés de la RFC 1060.

CRC(contrôle de redondance cyclique) 16 bits | Somme de redondance cyclique calculée uniquement dans l’en-tête. Certain des champs de l’en-tête sont modifiés durant leur transit a travers le réseau, cette somme de contrôle doit être recalculée et vérifié à chaque endroit du réseau ou l’en-tête est réinterprété.

Adresse Source : 32 bits : Adresse IP

Adresse de Destination : 32 bits : Adresse IP

Toute adresse IP est masquée par un masque de sous réseau, lorsque l’on lit 192.168.100.0/24, cela veut dire que comme l’adresse est codée sur 32 bits que 24 bits sont masqués. En fait mon masque compte 24 bits en binaire ce qui veut dire que mon masque est 255.255.255.0 soit 11111111.11111111.11111111.00000000

La partie /24 correspond à la notation CIDR. Si 24 bits sont masqués, les 8 derniers sont disponibles mais les autres constituent ce qu’on appelle le net id ou l’adresse réseau.

J’obtiens donc une adresse réseau en 192.168.100.X avec 8 bits soit 2^8 hôtes disponibles. Dans ce plan d’adressage, je ne pourrai avoir que 255 machines qui communiquent entre elles : le dernier octet mis en gras.

Mon sous réseau correspond a 192.168.100.X et me donne un nombre d’hôtes disponibles soit 255 ce qui correspond au nombre d’hôtes ou machines qui pourront avoir une adresse dans ce plan d’adressage. En effet je peux avoir une machine en 192.168.100.1 ou en 192.168.100.2.

Ces deux machines étant sur le réseau 192.168.100.X elles pourront communiquer entre elles.

Une métaphore simple pour comprendre : l’adresse réseau ou net id est le nom de la rue, le reste de l’IP ou host id est le numéro de la rue et le nom du bâtiment, et les ports sont les étages et les numéros d’appartements.

Il existe cinq classes d’adresses IP toutes définies par le premier octet de l’adresse :

  • Une adresse IP de classe A dispose d’une partie net id comportant uniquement un seul octet.
  • Une adresse IP de classe B dispose d’une partie net id comportant deux octets.
  • Une adresse IP de classe C dispose d’une partie net id comportant trois octets.
  • Les adresses IP de classes D et E correspondent à des adresses IP particulières.

Le Modèle OSI (Open System Interconnexion)

J’ai étudié le modèle OSI par curiosité au cours de mon premier cursus universitaire. Il représente un guide efficace pour la compréhension des communications électroniques entre deux ordinateurs notamment pour le binôme client/serveur. Ce modèle est vraiment pratique et vous le rencontrerez très certainement dès que vous souhaitez toucher au réseau.

OSI MODEL ©Electronicdesign

Il divise la communication réseau en 7 couches : 3 couches physiques ou matérielles qu’on pourra appeler les couches basses et 4 couches hautes qu’on appellera les couches logicielles. Dans cet exemple pour comprendre le chemin que les données puis les bits (binary (0,1) digit) traversent. Imaginons un utilisateur sur son ordinateur qui navigue sur Internet on l’appellera l’émetteur : partez du haut à gauche de l’image puis descendez jusqu’aux impulsion s électriques représentés par des bits et le lien physique pour arriver jusqu’au serveur qu’on appellera récepteur. Ce schéma se reproduit et s’inverse en boucle chaque fois que les deux ordinateurs communiquent. L’émetteur devient récepteur et vice et versa.

Si ce modèle est aussi utilisé c’est parce que comme son nom l’indique il vulgarise le fait que les ordinateurs et Internet est un monde ouvert (OSI veut dire Open System Interconnexion) dans lequel chaque fois que vous que consulter votre site favoris vous vous connectez à un autre ordinateur pour peu qu’on vous laisse y accéder par une porte (PORT (65 535 sur un pc)) selon un protocole défini et codé.

Ces protocoles vous les retrouvez lorsque vous cliquez sur un lien (HTTP) (Protocole de Transfert HyperText) ou lorsque vous établissez la connexion avec l’ordinateur distant. Le modèle OSI permet à peu près de classer tous ces protocoles dans les différentes couches :

OSI MODEL

HTTP est donc un protocole très haut au niveau de la machine, plus on se rapproche des impulsions électriques et plus on est bas niveau. Pour le protocole TCP/IP qui a son propre modèle plus ancien, il est divisé lui même en deux protocoles : TCP, Protocole de contrôle de transmission et IP, Protocole Internet. Ils ont été conçus pour fonctionner ensemble, pour cette raison on les associe souvent.

Pourtant on retrouve le protocole IP sur la couche 3 (Réseau) et TCP sur la couche 4 (Transport). Chaque couche a son propre lexique, dans les 3 plus hautes on parlera de données, au niveau transport de segments, au niveau réseau de paquets , au niveau liaison de trames et au niveau physique de bits.

Si vous voulez avoir un aperçu qu’Internet est un monde ouvert ouvrez une interface de commande et tapez « netstat » vous aurez la liste des communications établies entre vous et le monde, Microsoft si vous êtes sur Windows, Google si vous êtes sur chrome.

Amusez vous a tracer les IP avec un « tracert » (traceroute) avec l’adresse IP pour voir tout le chemin que traversent les électrons jusqu’aux différents routeurs mis en place par les entreprises de télécommunications. Utilisez un logiciel comme Wireshark pour une analyse poussée de tout ce qui se passe au niveau réseau de votre machine. Investissez dans un pare-feu très configurable et lisible.

Super Intelligence

Nick Bostrom

Ce livre d’environ 400 pages d’un éminent professeur d’Oxford est une thèse qui présente l’émergence d’une super intelligence sous la forme d’une Intelligence Artificielle qui prendra le contrôle inévitablement sur l’humanité. Compte tenu des progrès exponentielles des ressources computationnelles (Hardware, Internet) Elle part du postulat qu’un ordinateur calcule bien plus vite (proche de la vitesse de la lumière) que ne l’est le débit de transmission entre les neurones d’un cerveau humain.

La Super Intelligence pourra par exemple s’appuyer sur l’énorme patrimoine informationnel en ligne pour assoir sa domination. Si les premiers chapitres font l’état de beaucoup de concepts propres à l’apprentissage machine ou à l’apprentissage profond tels que la rétropropagation des gradients, les modules de markov cachés utilisés par nos assistants vocaux tels que Siri et Alexa ou encore les classifieurs bayésiens naïfs, la progression exponentielle des capacités du hardware et de nos connaissances sur la cognition nous permettra d’émuler dans un premier temps grâce à un ordinateur le cerveau humain et son fonctionnement. Première étape transitoire à la réalisation d’une machine super intelligente qui une fois développé cherchera à assurer sa survie.

Si les conjectures sont parfois délirantes (colonisation et prise de possession de toutes les ressources terrestres et spatiales par cette nouvelle entité), elles ne sont pas farfelues pour autant.

Une fois que la super intelligence sera créée, elle apprendra plus vite que n’importe quel être humain ou autre machine et même dans un scénario multipolaire dans lequel d’autres travaux seraient entrepris sur d’autres continents pour parvenir à cette fin, l’avantage décisif pris par la première qui émergera fait qu’elle s’imposera sûrement comme un singleton : Elle cherchera à être la seule. On comprend mieux la multiplication des financements par les Etats-Unis et la Chine dans le domaine de l’IA.

Vient alors une très grande partie sur la façon dont on pourrait réduire ce risque en régulant la super intelligence par des mécanismes de contrôles (confinement, pièges) ou l’implémentation de valeurs. Pour autant l’auteur est assez pessimiste sur nos chances de réussite de par la complexité pour des informaticiens d’inculquer un sens moral adéquat à la machine pour la préservation de l’humanité mais aussi car en tant qu’entité super intelligente elle chercherait par nature à y échapper.

Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui s’intéressent de loin ou de près à l’intelligence artificielle. La multiplicité des concepts évoqués sont très bien résumés en fin de chaque chapitre. Il a le mérite de poser de nombreuses questions au moins au niveau éthique.

Et si ces recherches plutôt que d’être portées par des intérêts étatiques étaient plutôt réservés à des organisations supranationales telles que l’ONU dont le but est de régler les conflits et préserver la paix dans le monde ? La question a le mérite d’être posée.